L’indépendance, dans l’édition, couvre deux réalités : les maisons d’édition indépendantes et les auteurs indépendants.
Qu’est-ce qu’une maison d’édition indépendante ?
La Fédération des Éditions Indépendantes distingue trois critères qui permettent de caractériser l’indépendance :
1. Publier uniquement à compte d’éditeur.
2. Ne pas être contrôlé par un groupe d’édition.
3. Réaliser un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros par an.
En 2023, le ministère de la Culture a réalisé une étude sur les petits et moyens éditeurs. Il en ressort qu’il existe environ 4 000 maisons d’édition indépendantes en France et que ces dernières publient une dizaine de titres par an.
La sélection des textes, au sein de ces maisons d’édition, est très stricte, du fait que les publications ne sont pas nombreuses. Mais les auteurs ont toutefois plus de chances de se faire éditer par des maisons indépendantes.
On ne peut pas affirmer qu’elles ne cherchent pas le profit, il faut faire des bénéfices pour pouvoir continuer à publier des ouvrages, mais elles sont plus ouvertes aux primo auteurs et se basent plus sur le coup de cœur, face à un texte, que sur une vision purement économique. Ceci parce que, nous le verrons dans les prochains articles, éditer un livre demande beaucoup de travail, énormément de relectures, il vaut donc mieux que l’éditeur apprécie le roman, la nouvelle, le recueil de poésies…
Il y a généralement peu d’employés dans les maisons d’édition indépendantes. Chacun y joue plusieurs rôles, pour réaliser un travail professionnel sans engager des dépenses monumentales. Pour défendre le livre, réaliser une promotion efficace, il faut que l’éditeur l’apprécie réellement.
Les éditeurs indépendants se lancent dans l’édition par passion.
Chacun a sa propre ligne éditoriale, qui n’est pas toujours clairement exprimée. Ces maisons d’édition sont plus ouvertes, acceptent des textes qui n’entrent pas forcément dans les cadres, les normes du milieu de l’édition. Elles prennent des risques, mais toujours parce que le livre est un coup de cœur. Leur ligne éditoriale pourrait se synthétiser ainsi : publier les livres qu’elles aimeraient trouver en librairie.
Au sein d’une maison d’édition indépendante, les auteurs se sentiront certainement bien plus à l’aise étant associés bien souvent aux différentes étapes de l’édition.
Pour trouver l’éditeur qui vous convient, Alter éditions va prochainement permettre aux maisons d’édition indépendantes de se présenter et se faire connaître.
Qu’est-ce qu’un auteur indépendant ?
La réponse semble beaucoup plus simple : c’est celui qui édite son livre sans passer par une maison d’édition.
Certains parlent d’autopubliés, ce qui est restrictif. Il ne s’agit pas juste de mettre un livre à disposition, l’auteur indépendant doit assurer toutes les étapes de l’édition.
Il est possible de le faire depuis longtemps, certains auteurs ont connu les prémices d’une plateforme comme Lulu.com ou CreateSpace (absorbé par Amazon KDP). Aujourd’hui, il est beaucoup plus simple de publier son livre, les plateformes plus nombreuses ont facilité les différentes étapes.
Il faut tout de même faire attention à la distinction que nous avons évoquée. Publier un livre est désormais facile, l’éditer est un tout autre processus.
En France, l’autoédition n’a pas très bonne réputation, d’ailleurs elle apparaît rarement dans la presse, excepté les journaux locaux. Les livres autoédités trouvent très difficilement leur place en librairie et les auteurs ont du mal à accéder aux salons ou à des séances de dédicaces.
Pourtant, la grande majorité des autoédités se professionnalise. Sans parler du fond, qui est à l’appréciation des lecteurs, nous évoquons la forme : la présentation du texte, la limitation du nombre de fautes et la couverture du livre. Ces étapes sont essentielles pour donner envie aux lecteurs de découvrir un auteur.
La maquette intérieure : le texte doit être présenté en respectant les normes typographiques et plus généralement les normes de l’édition : la police d’écriture, la taille des caractères, les marges, la numérotation des pages… Les lecteurs sont habitués à une certaine présentation, puisque toutes les maisons d’édition respectent les mêmes. Les autoédités doivent y prêter une attention particulière, pour ne pas dissuader le lecteur.
Retrouvez toutes ces normes dans l’ouvrage : Lexique des règles typographiques, édité par l’Imprimerie nationale.
La correction : les fautes d’orthographe et de grammaire sont malheureusement souvent très nombreuses dans les livres autoédités. Les plateformes vous promettent de publier votre livre sans dépenser un euro. Ce n’est pas faux, mais en amont il faut avoir investi dans son livre et une étape dont personne ne peut se passer est celle de la correction. Gardez à l’esprit que ceci n’est pas une dépense, mais réellement un investissement. S’il y a trop de fautes dans le livre, les commentaires seront mauvais et jamais les ventes ne décolleront.
Pour vous aider : Optimisez votre score au certificat Voltaire, Marie-France Claerebout, éditions PUF.
La couverture : elle est évidemment un élément essentiel. Dans ce domaine il y a aussi des normes, un certain nombre de critères attendus par les lecteurs. Encore une fois, les plateformes proposent des couvertures gratuites, qui donnent immédiatement le signal que le livre est autoédité. Pour cette partie, on peut désormais réaliser de très belles couvertures soi-même, ou faire appel à un graphiste.
Notre plateforme Alter édition a été créée pour mettre en avant les maisons d’édition indépendantes et les auteurs indépendants. Mais également pour faire émerger un esprit d’entraide, dans cet univers qui peut parfois paraître compliqué. Notre blog développera tous les aspects du monde du livre, depuis l’écriture jusqu’à la communication autour du livre. Ceci pour que chaque auteur se sente plus à l’aise, se professionnalise et que les lecteurs aient envie de se tourner vers l’édition indépendante qui offre une richesse incroyable de textes.
